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entre les corps conducteurs et les corps non conducteurs de l’électricité.

Une cuiller d’argent est laissée par mégarde sur une plaque d’argent iodée. Par l’action de la lumière ambiante, elle y marque son empreinte. Daguerre substitue l’iode aux substances résineuses dont on s’était servi jusqu’alors. « Ce fut le premier pas vers la solution d’un problème qui avait coûté vingt ans de recherches. »

Newcomen trouve ce passage dans un livre : « Si Papin pouvait faire le vide sous le piston, la machine à vapeur serait trouvée. » Il est frappé de cette idée et la réalise.

L’eau froide tombe un jour, à travers un trou survenu par accident dans le piston, dans la partie inférieure du cylindre et opère rapidement la condensation de la vapeur ; les machines à double pression sont inventées.

Amontons est sourd, cette infirmité lui fait inventer le télégraphe.

A Grossenhayn, en Saxe, vivait jadis un savant bailli appelé Baudouin qui, avec le docteur Flüben, avait cherché le moyen de recueillir l’esprit du monde, spiritum mundi. Un jour Baudouin, à la suite d’une expérience sur cet important objet, cassa une cornue dans laquelle il avait calciné de la craie et de l’esprit de nitre ; il remarqua que le produit qui y restait brillait dans l’obscurité ; le phosphore était découvert.

Le manomètre Bourdon est inventé en redressant un serpentin.

Je m’arrête ici : à quoi bon poursuivre plus loin cette énumération ? N’est-ce pas toujours la répétition de cette histoire que raconte Diderot : « L’Écossais nous dit : « Imaginez que nos voiles étaient déchirées, nos mâts rompus, nos matelots épuisés de fatigue, le vaisseau sans gouvernail, abandonné aux flots, le vent nous portant avec fureur droit contre les rochers ; douze autres et moi assis en silence dans la chambre du capitaine, la tête baissée, les bras