blissement d’une autorité absolue, d’une part, et un véritable servage, de l’autre : je vais dissiper ici cette erreur en deux mots. Les types du patriarcat rural existent pour moi, tels que je les entends, dans le Beaujolais, dans le Mâconnais, dans la Vendée et dans un grand nombre de départements. Le patriarcat rural, dans ma pensée, est le patronage bienveillant du propriétaire, son concours d’étude, de science, d’expérience et pécuniaire au besoin, toujours dans l’intérêt commun de la propriété et du travail rural ; il n’y a rien là qui ne soit d’accord avec nos lois civiles, et rien qui implique le plus petit changement dans les droits qu’elles consacrent et dans les devoirs qu’elles imposent.
Les procédés de viticulture pratiqués dans le Loiret sont assez originaux pour mériter une sérieuse attention ; ils se présentent sous trois formes différentes qui doivent être étudiées successivement quant à la formation, au dressement et à la conduite des ceps.
Gien. — Dans l’arrondissement de Gien, la vigne se présente en lignes séparées par des intervalles de 60 à 66 centimètres, offrant chacune l’aspect d’une petite haie dont les souches, distantes entre elles de 40 à 50 centimètres, ayant chacune trois, quatre et cinq bras, s’étendent et se croisent fort irrégulièrement en éventail, dans un même plan : ces bras sont maintenus par des échalas de 1m,40 à 1m,15 hors de terre, mais fort inégaux et entretenus assez irrégulièrement. La figure 129 reproduit l’aspect d’une portion de ligne ou perchée prise dans la vigne de M. Cloutrier, près de Gien. Dans ces sortes de haies, les pineaux et les meuniers sont taillés à un ou deux yeux de plus que les
