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Mais Jésus est le fils de la Vierge,
Que ne peut la mère d’un roi ?
Défendez-moi, ô Vierge sainte !
Je vous prends aujourd’hui pour mère ;
Un regard, un seul, un regard,
Au pauvre petit Mousse.
Notre navire sur le dos des vagues
Vole comme l’hirondelle
Au milieu de l’air ses voiles
Sont comme deux ailes,
Sauvez-le du danger, Mère sainte,
Quand gronde la mer effrayante :
Ah ! prenez sons votre manteau,
Le navire du pauvre petit Mousse.
Quand se lèvent les fleurs, l’hirondelle
Revient toute joyeuse.,
A son premier pays, d’un pays lointain
Pour elle quel plaisir !
Ah ! nul pays n’est aussi charmant
Qiie le pays que mon cœur aime !
Il est, toujours il sera à la maison
Le cœur du petit Mousse.



LES PAUVRES A SAINTE ANNE.

Ecoutez-nous, Pèlerins,
Qui venez à Ste-Anrie ;
Ayez pitié des pauvres
Réunis en ce lieu.
Regardez et voyez nos misères ;
Hélas ! il n’en est point de plus grandes !
Pour jious sont toutes les souffrances
Les joies sont pour vous !
Le matin vous vous éveillez
Sur un lit doux et beau ;
Le pauvre, étendu sur la terre,
Dort exposé à l’air.