qu’en conservant l’orthographe généralement reçue, les mêmes mots entre eux se présenteraient sous des formes toutes différentes, et s’écriraient caer, quéré, coz, cuden.
« J’ai donné, ajoute le même auteur, au G, devant toutes les voyelles, le son fort qu’il a dans la langue allemande, au commencement des mots. Ainsi on prononcera avec la même force Gailloud, gelloud (puissance), genou (bouche), ginidik (natif), goz (taupe), ar gurun (le tonnerre). On évitera par là l’introduction d’un u devant les voyelles e et i, ce qui ne sert qu’à rendre incertain le son de la syllabe qui en provient.
J’ai employé le double W en remplacement des deux voyelles ou dans les mots seulement où le radical commence par un g. Cette lettre, avec la voyelle qui la suit toujours, prend le son d’une diphthongue[1].
« Quoi qu’il en soit, on aurait tort, dit M. l’abbé Le Joubioux, en son propre nom[2], d’accuser l’auteur de chercher à introduire une nouvelle manière d’écrire les mots bretons ; l’orthographe qu’il a suivie est celle qui était généralement en usage dans le dialecte vannetais il y a cent vingt ans. »
Malgré notre désir, nous n’avons pas osé être aussi rigoureux dans l’application générale de ces principes, nous nous sommes borné à les suivre dans quelques cas particuliers, pour ne pas nous exposer à nous voir traiter de Novateur.