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de chaque particulier ; qu’elle seule mérite d’être écoutée comme l’organe de la vérité pure ; que sa lumiere est suffisante, ses inspirations toujours légitimes, ses décisions infaillibles, & ses droits sans limites.

Vous en trouverez un grand nombre, qui, pour éteindre toute Religion et ouvrir une libre carriere au débordement de tous les vices par la promesse de l’impunité, nient la spiritualité & l’immortalité de l’Ame. Elle n’est, selon eux, qu’une matiere organisée, une faculté sensitive, égale dans l’homme & dans la bête ; qui perd ses fonctions & son être dès que la machine humaine vient à se dissoudre. Ecoutez-les, & ils vous diront que la Matiere est susceptible de pensée ; que nos idées, nos jugements et notre mémoire ne sont que ses configurations et ses agitations particulieres ; qu’il est cruel de combattre ce sentiment par les armes de la Religion ; & que ce n’est ici qu’u-