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lie par tout l’Univers dès les jours de sa naissance ; & je les vois tous renversés par celui qui habite dans les Cieux, & qui confond leurs efforts.

Tels que leurs prédécesseurs, ceux de notre Siécle ne doivent pas attendre un sort différent. Leurs tentatives sont les mêmes. Que dis-je ? Elles sont infiniment plus grandes à tous égards. Jamais les Sectes anciennes n’embrasserent chacune en particulier, ni toutes ensemble, tant d’objets que nos prétendus Philosophes. Je leur prouverai, quand ils voudront, par une analyse fidelle de leurs Ouvrages, qu’eux seuls les comprennent toutes ; & qu’ils ont par-dessus elles le funeste avantage d’avoir encore imaginé d’autres égarements, auxquels on n’avoit jamais pensé avant eux. Peuvent-ils se flatter que la nouveauté de leurs assauts anéantira enfin les promesses & l’effet du secours céleste, dont la certitude est attestée par la continuité de ses