Page:Guyon - L’Oracle des nouveaux philosophes.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui travaille sur ses idées ; l’original est dans les livres de nos beaux esprits. Les sujets de notre douleur ne sont que trop réels & trop publics. Nous en serions même effrayés, si l’histoire de la Religion ne nous apprenoit que dans tous les âges elle eut des adversaires à combattre. La multitude & les caracteres de ceux qui l’attaquent aujourd’hui retracent sous mes yeux ce qu’elle eut à souffrir dans le Peuple Hébreu, seul adorateur du vrai Dieu, obligé de se défendre contre l’Egyptien, le Cananéen, l’Ethéen, le Phéréséen, le Jebuséen, l’Amorrhéen, le Gabaonite, l’Ammonite, le Madianite, le Philistin, l’Assyrien, le Babylonien et les Rois de Syrie, (Symboles de nos agresseurs) qui tous en vouloient à sa Religion, renversoient ses Autels, les profanoient, s’efforçoient de le séduire, & de l’engager à abjurer le culte de ses peres. Je repasse dans ma mémoire cette foule d’innombrables ennemis, dont l’Eglise n’a cessé d’être assail-