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ÉPICURE
et, pendant toute la durée de la vie, elle les règle et les règlera[1]. »
Celui qui, oubliant cette fin suprême de la nature, le bonheur, se détourne vers des fins particulières, se contredit lui-même : en effet, il ne peut réellement chercher que le plaisir ; mais si ce plaisir laisse après lui une douleur plus grande que lui-même, il aura dans sa pensée cherché le plaisir et par son action trouvé la douleur. « Si, à toute occasion, tu ne rapportes pas chacun de tes actes à la fin de la nature, si tu t’en detournes pour rechercher ou éviter quelque autre objet, tes actes ne seront point d’accord avec tes raisonnements[2]. »
- ↑ Diog. L., x, 144. Βραχεῖα σοφῷ τύχη παρεμπίπτει τὰ δὲ μέγιστα καὶ κυριώτατα ὁ λογισμὸς διῴκηκε καὶ κατὰ τὸν συνεχῆ χρόνον τοῦ βίον διοικεῖ καὶ διοικήσει. — L’édition Didot porte βραχέα τύχῃ, correction assez ingénieuse, mais qui n’est pas nécessaire et paraîtra évidemment fautive si l’on se reporte à Cicéron, qui traduit textuellement : exiguam fortunam. De fin., , xix, 63.
- ↑ Οὐκ ἔσονται σοι τοῖς λόγοις αἱ πράξεις ἀκόλουθοι. Diog. L., ibid.