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CHAPITRE VII
LA RELIGION ET L’IRRÉLIGION
DANS LEURS RAPPORTS AVEC LA FÉCONDITÉ ET L’AVENIR DES RACES




I. — Importance du problème de la population et de la fécondité. — Antagonisme du nombre et du capital. — Nécessité du nombre pour la race, pour son maintien et pour son progrès. — Nécessité de donner la force du nombre aux races supérieures. — Le problème de la population en France ; son rapport avec celui de la religiosité en France. — Les raisons de la restriction des naissances sont-elles physiologiques, ou morales et économiques ? Le malthusianisme en France. Le vrai péril national.
II. — Les remèdes. — Le retour à la religion est-il possible ? Impuissance et tolérance progressive de la religion même en face du mal. — La loi. Action qu’elle pourrait exercer sur les causes de l’infécondité dans la famille. Énumération de ces causes. — Réforme de la loi sur les devoirs filiaux (entretien et nourriture des parents). — Réforme de la loi sur les successions. — Réforme de la loi militaire dans le but de favoriser les familles nombreuses et de permettre l’émigration aux colonies françaises.
III. — Influence de l’éducation publique : sa nécessité pour remplacer le sentiment religieux.


Un des problèmes les plus importants que soulève de nos jours l’affaiblissement graduel du sentiment religieux, c’est celui de la population et de la fécondité des races. Presque toutes les religions attachaient, en effet, une importance considérable à l’accroissement rapide des familles et de la race ; en voyant l’influence des religions diminuer chez les peuples les plus avancés, ne verrons-nous pas s’effacer un facteur important de leur reproduction et de leur multiplication ?


I. — À l’origine, pour les premiers groupements d’hom-