Page:Guy de Maupassant - Une vie.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tueux, bondissait, l’étouffait, elle redescendit, les jambes fléchissantes, afin de réveiller Julien.

Elle pénétra chez lui violemment, fouettée par cette conviction qu’elle allait mourir et par le désir de le voir avant de perdre connaissance.

À la lueur du feu agonisant, elle aperçut, à côté de la tête de son mari, la tête de Rosalie sur l’oreiller.

Au cri qu’elle poussa, ils se dressèrent tous les deux. Elle demeura une seconde immobile dans l’effarement de cette découverte. Puis elle s’enfuit, rentra dans sa chambre ; et comme Julien éperdu avait appelé « Jeanne ! » une peur atroce la saisit de le voir, d’entendre sa voix, de l’écouter s’expliquer,