chaussures presque élégantes. Puis, une après-midi, comme elle était montée à sa chambre, elle en redescendit avec une charmante petite robe grise simple et d’un goût parfait. Il s’écria en la voyant paraître :
— Tiens, comme vous devenez coquette, Élisabeth !
Elle rougit jusqu’aux yeux et balbutia :
— Moi ? mais non, monsieur. Je m’habille un peu mieux, parce que j’ai un peu plus d’argent.
— Où avez-vous acheté cette robe-là ?
— Je l’ai faite moi-même, monsieur.
— Vous l’avez faite ? Quand donc ? Je vous vois travailler toute la journée dans la maison.
— Mais, le soir, monsieur.
— L’étoffe, où l’avez-vous eue ? Et puis qui vous l’a coupée ?
Elle raconta que le mercier de Montigny lui avait rapporté des échantillons de Fontainebleau. Elle avait choisi, puis payé la marchandise avec les deux louis donnés par Mariolle comme denier à Dieu. Quant à la coupe et à la façon, ça ne l’embarrassait guère, ayant travaillé pendant quatre ans, avec sa mère, pour un magasin de confections.
Il ne put s’empêcher de lui dire :
— Ça vous va très bien. Vous êtes très gentille.
Et elle s’empourpra de nouveau jusqu’à la racine des cheveux.
Quand elle fut partie, il se demanda : « Est-ce