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Et je recueillais ces paroles,
Les yeux attachés en ce lieu,
Sur ces magnifiques symboles
De la mort d’un fils et d’un Dieu,
Sur la croix que dans la poussière
Releva le divin amour,
Et d’où s’élança la lumière,
Aube éclatante du vrai jour.

Ainsi de nous, ô mon poète !
Pauvre père crucifié,
L’agneau pur a payé ta dette,
Ce malheur a tout expié.
Quand les pleurs auront sur la pierre
Coulé long-temps silencieux,
Relève ton front, ô mon frère !
Et pense que le cœur pieux
Ne suit pas ses morts sous la terre,
Mais les voit marcher dans les cieux.