Page:Guttinguer - Mélanges poétiques, 1832.djvu/81

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Adieu, ma tendre Emma, ma blessure est mortelle,
» D’un injuste soupçon, grand Dieu, tu me punis ;
» Je ne vous verrai plus ; mais vous m’êtes fidèle,
» Mon rival me l’a dit ; adieu, je vous bénis. »

Oh ! qui peindra d’Emma le supplice et les larmes !
Dans la douleur bientôt s’éteignirent ses charmes,
Quand déjà la raison avait fui ses esprits.
Bientôt sur une tombe on lut ces mots écrits :
« Du remords et des pleurs le trépas nous délivre,
» J’avais pu l’affliger, je n’ai pu lui survivre. »