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Pour les convaincre mieux, redoublant sa puissance,
De l’aveugle il ouvrait les yeux !! Ô providence
Du faible et des petits ! faites ainsi pour nous !
Ouvrez, ouvrez nos yeux, nous sommes à genoux ;
Donnez-nous cette foi qui sauve des ténèbres,
Et voyons, contemplons tant de scènes funèbres !
Faisons-nous un désert aussi, pour y rêver,
Un silence où le cœur puisse se retrouver !
La parole est en nous, la parole sublime,
Simple, sans ornemens, semblable à la victime,
Qui marche à son triomphe, un roseau dans la main.
Ah ! traînons-nous en pleurs sur ce triste chemin ;
Il est temps, il est temps ! fermons bien nos demeures,
Et laissons lentement tomber en nous les heures :
Chacune de ce temps apportera son fruit :
Pour vous suivre, ô Seigneur, donnez-nous votre esprit.


II.


Et d’abord écoutez la divine prudence :
Tout est prévu : « Jeûnez, mais jeûnez en silence,