Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/303

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jesté de la nuit. Il semblait que cette brume, avançant peu à peu, se préparât à les envelopper d’un voile pour les isoler de tout, pour les mieux unir dans une solitude bénie, en même temps que la brise, passant sur les champs, versait sur eux les parfums légers de la lande, un souvenir des bruyères, des genêts et des ajoncs.

L’étreinte de leurs bras se resserra et, au moment où la porte retombait derrière eux, leurs lèvres s’unirent.