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tout haut sa pensée ; mais il tendit la main, affirmant :

— Nous voilà cousins, Garrec !

Pas une parole ne s’échappa de la bouche de celui-ci, rien que des remerciements trahis par la grosse grimace de joie des traits, par la rude étreinte des doigts broyant la main qui lui était tendue.

Ce ne fut qu’après un long moment de mutisme, sous l’étonnement de cette conclusion inattendue, que Corentin put s’exclamer :

— Je suis heureux, heureux !…

Déjà Hervé Guivarcʼh ayant largué l’amarre qui l’appliquait contre la Corentine, la Marie-Anne filait vers le large ; elle disparaissait derrière le bec du Grand Gouin que Garrec répétait, le cœur noyé de joie :

— Je suis heureux !…