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V

Arc-bouté des pieds et des mains dans une fissure de rocher, à l’extrême bord de la pointe de Pen-Tir, sa longue-vue encore à la main, Yves Dagorn tendait le cou, ses oreilles cherchant à ramasser les quelques sons humains qu’il aurait pu recueillir au milieu de ce bouleversement de la nature, ses yeux fouillant inutilement la poix opaque des ténèbres de plus en plus épaisses.

Il murmurait par moments tout haut, et des morceaux de phrases volaient emportés de ses lèvres dans la tourmente :

— J’ai vu quelque chose, cependant !… Oui, mais maintenant, plus rien !… Et puis, ces cris, étaient-ce des cris d’homme, ou bien le ramage de ces damnés oiseaux de tempête !… Si encore