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III

— Salut, maître Guivarcʼh.

— Ah bah ! c’est toi, mon garçon, et quel bon vent t’amène ce matin, que tu es gréé à neuf, paré, suivé que tu as l’air d’un vrai soleil, ou de la Triomphante, quand nous lui avions fait sa toilette des grands jours ?

Tonton Corentin, lèvres épanouies, plus cramoisi qu’une bassine de cuivre astiquée, se tenait immobile dans l’embrasure de la porte, regardant autour de lui d’un air à la fois intimidé et satisfait ; ses yeux allaient d’un meuble à un autre, indécis et brillants.

Le maître de port, assis devant une table couverte de copeaux et de morceaux de bois, ratissait minutieusement, de son vieux couteau de matelot, une longue baguette qui devait servir de grand