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Elle regarda Corentin, il lui sembla plus beau de mâle beauté, plus désirable encore que jamais ; il cessa de contempler la mer, en sentant sur lui les yeux de la jeune fille.

Comme il s’étonnait, la figure encore radieuse de cette communion avec le grand large, elle demanda :

— Corentin, vous m’aimez ?

— Je vous aime !… s’écria-t-il, tremblant de bonheur.

Elle répondit, les mains tendues vers lui :

— Je serai votre femme.

Devant la mer, dont le flot roulait et déroulait doucement une frange d’écume, baisant la grève de sable, sous le grand ciel bleu illuminé par le soleil de printemps, devant la nature en fête, ils échangèrent leur premier baiser, le baiser des fiançailles.