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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

vail, puisque toutes leurs propositions étaient basées sur leurs récentes expériences personnelles.

Le Comité international se remit donc à l’œuvre, et crut ne pouvoir mieux faire que de suivre la marche qui lui avait si bien réussi une première fois.

Ses ouvertures au Conseil fédéral furent parfaitement accueillies. Elles se trouvaient d’ailleurs déjà recommandées auprès de ce corps par le gouvernement italien qui, sur les instances du docteur Palasciano[1], avait, dès le 15 août 1867, provoqué de sa part la convocation d’une nouvelle conférence diplomatique, en signalant à son attention quelques-uns des points qui figuraient également au nombre des vœux de la Conférence de Paris.

Le Conseil fédéral, tout en étant animé des meilleures dispositions, dut agir cependant avec la plus grande réserve, pour ne pas s’exposer à un échec. Il commença par s’assurer du consentement éventuel des principaux signataires de la Convention, et ces démarches préliminaires traînèrent naturellement en longueur. Elles aboutirent cependant à prouver qu’une entente était possible, et que, si l’on ne

  1. Palasciano, Archivio di memorie ed osservazioni di chirurgia pratica, t. III.