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CHAPITRE I

cer leur travail diplomatique sur ce point. Encore, si l’on y touchait, faudrait-il ne proposer que des additions, et non un remaniement complet, ou même se borner à émettre des vœux, comme on avait fait en 1863, laissant aux gouvernements le soin de les formuler s’ils jugeaient à propos d’y donner suite.

Ce ne fut cependant pas ce qui eut lieu, car on fut conduit par la force des choses à remanier le texte même. On reconnut, en l’étudiant de près, qu’outre les idées nouvelles à introduire sous forme d’articles précis ou de vœux généraux, il y avait lieu de proposer certaines améliorations, moins capitales, mais néanmoins désirables, qui ne pouvaient se traduire que par des changements de rédaction. On se décida, en conséquence à reviser le texte entier. Comme les sociétés n’avaient pas à faire un traité réel et définitif, mais seulement idéal et officieux, elles crurent devoir préciser leurs demandes sous la forme d’un essai de contrat aussi parfait que possible[1].

Ce travail se fit avec beaucoup de soin.

Dès le mois de mai, les délégués que l’Exposition universelle avait attirés en assez grand

  1. Voy. pièces justificatives, G.