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CHAPITRE I

à la Convention, quoique leur propre gouvernement n’y eût point adhéré.

Quelque imparfaite qu’ait été l’expérience de cette campagne, elle n’en donna pas moins lieu à des observations importantes, d’où il résulta trois choses : d’abord que les dispositions essentielles de la Convention étaient exécutables en fait, ce qui a été contesté[1], mais surabondamment prouvés[2] ; — en second lieu que cette nouvelle législation était féconde en excellents résultats[3] ; — enfin qu’il était urgent de mettre la main à l’œuvre, soit pour améliorer ce traité, soit surtout pour l’interpréter dans quelques-unes de ses parties, qui laissaient certains points dans le vague.

Les gouvernements qui n’avaient pas pris part à la guerre ne se souciaient pas de reviser une œuvre qui datait de deux ans à peine, et qui leur paraissait sinon parfaite, du moins fort acceptable. Mais il n’en était pas de même des belligérants ; ils avaient constaté par la pratique certaines difficultés d’exécution, et ils

  1. Michaëlis, Allg. mil. ärzt. Zeitung.
  2. Von Corval, Die Genfer Konvention und die Möglichkeit ihrer Durchführung.
  3. Rechenschafts-Bericht des Vorstandes des Hülfsvereins im Grossh. Hessen ; Darmstadt, 1867, p. 51.