Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
CHAPITRE I

en 1866, et la Convention fut appelée à faire ses preuves. Des difficultés de diverses sortes résultaient du fait que les puissances belligérantes n’avaient pas toutes adhéré ; sous ce rapport l’expérience était prématurée et ne pouvait pas être considérée comme décisive ; elle créait en outre, dans certains cas, une situation délicate à ceux qui devaient agir. Ainsi l’Autriche, la Saxe et le Hanovre n’avaient pas encore signé, et l’on se demandait quelle serait la ligne de conduite de la Prusse à leur égard. Mais cette grande puissance déclara généreusement qu’elle traiterait ses ennemis d’après la teneur de la Convention.

Dès avant l’ouverture des hostilités, le roi ordonna, le 23 juin, au commandant en chef de ses troupes en Bohême, d’informer le com mandant en chef des troupes autrichiennes que, lors même que le gouvernement autrichien n’avait point signé la Convention, les troupes prussiennes avaient reçu l’ordre de la mettre en pratique à l’égard des employés des établissements sanitaires ennemis, avec l’espoir qu’il serait usé de réciprocité envers elles. La réponse, datée du 27 juin, fut évasive. Une seconde invitation formulée par le prince royal après ses premières victoires, ne demeura pas