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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

régler leurs rapports éventuels, en cas de guerre, sur les principes proposés à leur acceptation. La plupart des réponses furent favorables ; mais une société privée n’était pas compétente pour aller plus loin ; c’était à la diplomatie qu’il appartenait de poursuivre l’œuvre commencée. À la suite de divers pourparlers, une invitation fut adressée le 6 juin 1864, par le Conseil fédéral suisse, à tous les États de l’Europe et à quelques-uns de l’Amérique, pour qu’ils voulussent bien envoyer à Genève des plénipotentiaires chargés de rédiger l’acte qui devait les engager les uns envers les autres. La France appuya cette démarche de tout le poids de son autorité, en la recommandant au bienveillant accueil des divers cabinets.

Le 8 août de la même année, seize États, représentés par vingt-six délégués, étaient réunis à Genève et se mettaient à l’œuvre sous la présidence de S. Exc. M. le général Dufour, com mandant en chef de l’armée suisse.

Dans son discours d’ouverture, l’honorable président exprima sa reconnaissance au gouvernement français pour la part considérable qu’il avait prise à cet événement ; il le remercia « d’avoir eu la pensée délicate d’en laisser l’honneur au petit pays au soin duquel la ques-