« Le chirurgien deviendrait, sur le champ de bataille, l’objet d’un respect égal à celui dont le prêtre est entouré dans le temple, et il puiserait dans ce respect de tous, le calme, le sang-froid et la force nécessaires, sans lesquels il ne pourra jamais qu’incomplètement remplir sa mission.
« Le soldat verrait ses souffrances amoindries ;
« Sa vie mieux protégée ;
« Son moral raffermi !
« Ce serait en vérité un bien splendide spectacle que cette réunion de deux corps de chirurgiens militaires échangeant entre eux ces paroles sur un champ de bataille :
« Nous vous remettons nos blessés qui sont vos frères, comme vos blessés sont les nôtres. »
« Ce serait la plus magnifique application de ces paroles du Christ : « Aimez-vous, secourez-vous les uns les autres ! »
« Si je me laisse bercer par des illusions, si je fais un rêve, je demande qu’on ne me réveille pas[1]. »
Enfin, M. Henry Dunant, de Genève, dans un ouvrage intitulé : Un Souvenir de Solférino, qui
- ↑ H. Arrault, Notice sur le perfectionnement du matériel des ambulances volantes, 28 à 31.