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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

restituer réciproquement tous les prisonniers blessés, immédiatement après chaque combat ; 2° de faire soigner sur l’endroit même du combat, par le personnel sanitaire respectif, tous les blessés qui n’auraient pas pu être rendus à cause de la gravité de leurs lésions ; 3° le personnel sanitaire suffisant pour soigner les hommes laissés en traitement sur le territoire ennemi, devrait y passer avec escorte et sauf-conduit, y rester le temps nécessaire, et être ensuite reconduit, en un moment de trêve, aux avant-postes ou à la frontière ennemie ; 4° les vivres, le logement et les médicaments seraient fournis sur le territoire ennemi par le commissariat local, contre billets des médecins autorisés, et payés après la guerre ; 5° dans le siége des places, outre la restitution réciproque des blessés, il pourrait être permis aux assiégés de faire sortir leurs propres malades, toutes les fois qu’un État neutre voudrait les recevoir ou lorsque la générosité des assiégeants leur offrirait un asile[1]. »

Le docteur Palasciano a continué dès lors à faire une active propagande en faveur de ses idées, notamment dans un journal périodique qu’il publie depuis l’année 1866, sous le titre

  1. Palasciano, La neutralita dei feriti in tempo di guerra. Discorso letto… addi 29 dicembre 1861, p. 15.