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CHAPITRE I.

Cependant quelques tentatives isolées se firent en Espagne pendant les guerres de Napoléon Ier. Ainsi, les généraux opérant en Catalogne conclurent une convention en vertu de laquelle chacune des deux armées pouvait laisser sous la protection des autorités locales ses malades et ses blessés ; ceux-ci restant libres de rejoindre leur corps après guérison. Le maréchal Suchet consigne dans ses Mémoires le souvenir d’une visite qu’il fit à Valls où se trouvaient un grand nombre de blessés français et italiens, et où il put s’assurer de la fidélité avec laquelle la convention était observée de la part des Espagnols[1].

On peut citer encore la capitulation de Girone (10 déc. 1809) dont un des articles additionnels porte que « les employés de l’administration de la guerre sont déclarés libres comme non-combattants, et peuvent demander un passe-port pour se retirer où il leur plaira avec leurs bagages. Sont compris dans cette catégorie les intendants, les commissaires des guerres, les employés aux hôpitaux et aux subsistances, ainsi que les médecins et les chirurgiens de l’armée[2]. »

  1. Landa, El derecho de la guerra, 128.
  2. Ibid., 120.