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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

res seront renvoyés à leurs armées respectives avec une escorte, qui leur fera fournir en chemin des vivres et des voitures, et les accompagnera jusqu’aux avant-postes de l’armée où ils se rendront. Il sera de même accordé une escorte pour protéger, lors de l’évacuation complète de l’hôpital, les convois de voitures sur lesquelles on aura chargé les effets, si ceux-ci n’ont point été retenus pour garantir l’acquittement des dépenses faites pour ledit hôpital.

« La présente convention, seulement applicable aux militaires blessés, sera publiée à l’ordre des deux armées, et lue dans chaque corps deux fois par mois. L’exécution de ses articles est recommandée à la loyauté et à l’humanité de tous les braves, et chaque armée promet de faire punir exemplairement quiconque y contreviendrait. »

« Cette belle et noble pensée de mettre sous la sauvegarde de l’honneur et de la loyauté les honorables victimes de la guerre, ne fut que le rêve d’un bon cœur. La convention ne fut point acceptée, et l’humanité désolée n’eut depuis que trop d’occasions de gémir d’avoir perdu sa cause[1]. »

  1. Laurent, Histoire de Percy, 197.