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CHAPITRE I.

guerres, aumôniers, médecins, chirurgiens, apothicaires, garçons infirmiers, servants ou autres personnes propres au service des malades, lesquels ne pourront être faits prisonniers et seront pareillement renvoyés. »

Sept mois après, le 1er septembre 1759, un cartel, dont les articles 23, 27 et 28 sont conformes à ceux reproduits ci-dessus, était signé à Brandebourg, entre le marquis de Rougé, maréchal de camp des armées du roi de France, et le baron de Buddenbrock, général-major du roi de Prusse. Ce traité fut ratifié le même jour par Frédéric, et le 19 septembre par Louis XV[1].

Lorsque les luttes qui donnèrent lieu à ces conventions temporaires furent passées, tout cela tomba dans l’oubli, tellement que, fort peu d’années après, M. de Chamousset, qui avait été intendant général des hôpitaux sédentaires des armées du roi de France, proposa quelque chose d’analogue, sans faire aucune mention d’essais dont on a peine à comprendre qu’il n’eût pas entendu parler. Dans un mémoire sur

  1. Revue scientifique et administrative des médecins des armées de terre et de mer, t. VI, 1861. — Gama, ouvrage cité, 273.