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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

vrienne, appelée alors armée Pragmatique, sous le commandement du roi Georges II, représenté par le général en chef, comte de Stair, et l’armée française qui, sous les ordres du maréchal de Noailles, venait d’envahir le Palatinat[1]. » — C’est à ces généraux, dit Gama, « qu’en reviennent l’honneur et la priorité[2]. » = — « Le comte de Stair, touché de l’espèce de barbarie qu’offraient les transports ou évacuations d’un hôpital sur un autre, pendant que l’armée anglaise qu’il commandait était campée à Aschaffenbourg, fit proposer au duc de Noailles, général français, dont l’humanité lui était connue, de respecter et de protéger réciproquement les hôpitaux. L’accord fut fait, et le duc de Noailles profita de la première occasion, pour montrer combien il avait à cœur de l’observer religieusement. L’hôpital anglais était à Teckenheim, village situé sur le Mein ; le général français, envoyant des troupes dans un village voisin de celui-ci, sur la rive opposée, et craignant de mettre l’alarme parmi les malades qui l’occupaient, eut soin de les ras-

  1. La Charité internationale sur les champs de bataille, 6° édition, 95.
  2. Gama, Esquisse historique du service de santé mililaire, 273.