nements. Outre ce qu’il y avait d’équitable à demander sur ce point la réciprocité, le czar devait se flatter d’arriver beaucoup plus vite à faire adopter ses idées en proposant de les inscrire dans une convention internationale, qu’en se bornant à donner un exemple que les autres puissances n’auraient suivi qu’à des intervalles plus ou moins éloignés. Il convoqua donc une conférence, à laquelle tous les gouvernements furent invités à prendre part par l’organe de leurs représentants à Saint-Pétersbourg. Le projet de protocole ou de résolutions soumis à leurs délibérations était rédigé comme suit :
« Considérant que les progrès de la civilisation doivent avoir pour effet d’atténuer autant que possible les calamités de la guerre ;
« Que le seul but légitime que les États doivent se proposer dans l’état de guerre est l’affaiblissement des forces militaires de l’ennemi ;
« Que pour répondre à ce but il suffit de mettre hors de combat le plus grand nombre d’hommes possible, et que ce serait dépasser ce but que de recourir à l’usage d’armes tendant, soit à rendre inévitable la mort de ceux qu’elles atteindraient, soit à aggraver les souffrances des hommes mis hors de combat ;
« Il a été résolu d’un commun accord de pros-