renciaient en ceci, que ceux de Genève avaient cherché à améliorer le sort des blessés, tandis que ceux de Saint-Pétersbourg allaient au devant d’aggravations imminentes pour les écarter. C’est cette parenté des deux traités, non moins que leur coïncidence fortuite mais frappante, qui nous engage à compléter, ainsi que nous l’avons annoncé, notre étude sur la Convention de Genève par un aperçu de celle de Saint-Pétersbourg. Les détails qui suivent sont empruntés, pour la plupart, aux protocoles officiels auxquels est annexé un Mémoire historique.
En 1863 on introduisit dans l’armée russe, afin de détruire les caissons à cartouches et à munitions d’artillerie de l’ennemi, des balles explosibles qui, munies d’une capsule d’amorce, s’enflamment par le choc contre un corps dur. Ces balles sont très-employées dans les Indes, particulièrement pour les chasses à l’éléphant et au tigre[1].
En 1864, dans la crainte qu’on ne s’en servît contre des hommes, ce qui aux yeux du Ministre de la guerre « ne devait jamais être toléré, » leur distribution fut limitée aux sous-
- ↑ La charité sur les ch. de bat., no de janvier 1869.