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CHAPITRE III.

En dehors de l’armée, il y a quelque chose à faire pour vulgariser les principes de la Convention auprès des populations, car tout le monde peut, suivant les circonstances, être directement intéressé à l’exercice des droits qu’elle consacre ou à la pratique des devoirs qu’elle prescrit. Il faut bien aussi que l’opinion publi-

    et des hôpitaux, aussi longtemps qu’ils ne sont pas occupés militairement.
    xxxxC. Garantie réciproque des soins à donner aux blessés et aux malades, de telle sorte que les blessés de l’ennemi pourront être conduits et remis à ses avant-postes, tandis que les hommes guéris, mais incapables de faire du service, pourront rentrer librement dans leur pays ; ceux en état de reprendre les armes ne jouiront de ce privilège qu’à la condition de ne plus servir pendant la durée de la guerre.
    xxxxD. Neutralité des transports de malades.
    xxxxLe personnel des établissements sanitaires et les commandants des troupes auront à renseigner et à diriger leurs employés dans ce sens.

    III. À côté du signe de neutralité on portera à l’autre bras le signe distinctif des troupes de ce corps d’armée (le brassard aux couleurs allemandes).

    IV. L’assistance libre pour donner des soins aux blessés et aux malades doit être respectée et favorisée ; ceux qui ont accueilli des blessés dans leurs maisons ne doivent pas être molestés. L’assistance libre organisée doit être facilitée de toute manière et accueillie avec bienveillance.

    — Dès à présent une division de chevaliers de Saint-Jean s’est adjointe au corps, en vue des soins à donner aux malades, ce dont avis est donné aux commandants.

    Le commandant en chef du huitième corps d’armée,
    Prince A. DE HESSE.xxxxxxxxxx