ducation, à toutes les exigences du bon ordre, de la méthode et de la règle dans le combat[1]. »
M. Leroy-Beaulieu insiste à son tour sur ce que « l’instruction du soldat, son éducation, surtout au point de vue social, n’approche pas de ce qu’elle doit être. » Selon lui, « une grande partie des maux de la guerre vient de cette ignorance et de la grossièreté des troupes[2]. »
Il prouve, par des exemples, que « la guerre de nos jours a un caractère de barbarie qui n’est pas justifié par les nécessités du combat, » et il conclut « qu’il est temps de rendre le soldat plus humain, plus respectueux des droits et de la propriété d’autrui. Que faut-il pour y arriver, sinon ne pas l’entretenir dans cet aveuglement où nous voyons qu’on le tient sur la loyauté et l’humanité de l’ennemi ? Que faut-il, si ce n’est lui donner une instruction plus forte, une éducation plus humaine, lui enseigner tous ses devoirs, qui comprennent non-seulement le courage dans l’action, mais la modération dans le succès et le respect des biens et de la vie d’autrui ? Que le soldat ne soit plus un être destructif, comme les enfants, par pur amour de la destruction… Il faut sur