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CHAPITRE III.

divulguer les préceptes, connussent d’elle autre chose que son texte. C’est pourquoi nous avons cherché à réunir pour eux les éléments d’un enseignement indispensable.

Cet enseignement devra revêtir des formes différentes suivant les catégories d’individus auxquelles il s’adressera, c’est-à-dire selon qu’il s’agira des officiers, des soldats ou des personnes qui ne font pas partie de l’armée. Les officiers (et sous cette dénomination nous comprenons aussi bien les officiers d’administration et ceux du personnel sanitaire que les combattants), les officiers, disons-nous, doivent être les premiers, instruits, soit à cause de la responsabilité qui pèse sur eux, soit afin qu’ils puissent prêcher d’exemple[1] et inculquer à leurs subordonnés les principes dont ils auront été imbus. C’est dans les écoles militaires que ces leçons doivent trouver place, à côté de celles que les élèves y reçoivent déjà sur les droits et les devoirs spéciaux à leur profession ; puis de là elles passeront naturellement dans les manuels, destinés à rappeler en tout temps aux officiers les choses qui leur ont été une fois enseignées.

  1. L’Armée française en 1867, 4e édit. 116.