droit, elle n’interrompt pas les rapports moraux ; elle autorise tout ce qui peut mener au but, mais elle n’autorise rien de ce qui le dépasse, ou même de ce qui n’est pas absolument indispensable[1]. »
« Le droit naturel, selon un écrivain espagnol distingué, nous autorise à employer tous les moyens en notre pouvoir de vaincre l’ennemi, mais la morale réprouve ceux qui seraient injustes et l’honneur défend ceux qui ne seraient pas loyaux[2]. »
Le même auteur déclare que s’il reste dans la pratique de la guerre des actes barbares, ils ont du moins disparu de la théorie. « Aujourd’hui il n’y a pas d’auteur qui ne restreigne le droit de la guerre aux limites de la morale et, quoique quelques-uns l’interprètent encore avec trop d’indulgence, sur le fond même de la question il n’y a pas, il ne peut y avoir de doute. Puisque la guerre n’est pour les nations que l’usage du droit naturel de la défense, elles ne peu-