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COMPLÉMENT DE LA CONVENTION.

la liste nominative des morts et des blessés ennemis tombés entre leurs mains[1]. »


II


Comme l’a fait remarquer judicieusement M. Vergé, « il ne suffit pas que les principes du droit des gens soient posés, qu’ils soient exposés avec toutes leurs conséquences dans de volumineux traités à l’usage des diplomates et des juristes, il faut qu’ils soient répandus, vulgarisés[2]… »

Or c’est sur cette vérité que nous désirons insister ici, en ce qui concerne la Convention de Genève. Jusqu’à présent cette Convention n’a fait l’objet d’aucun des ouvrages dont parle M. Vergé, et si nous avons essayé de combler cette lacune, c’est que logiquement il fallait commencer par là et tâcher de bien asseoir la doctrine avant de la répandre ; on ne vulgarise que ce qui était antérieurement le privilège d’un petit nombre d’initiés. Il fallait bien que ceux qui voudraient enseigner à d’autres les lois de la guerre, d’après la Convention, et en

  1. Conf. de Genève, 1868, 26.
  2. Vergé, Introd. à Martens, XVI.