Voilà assurément plus de motifs qu’il n’en fallait pour que l’on songeât à atténuer les maux de la guerre, en assignant à celle-ci un rôle plus noble qu’autrefois et en réprimant ses excès dans la mesure du possible. « Honte et malheur, s’écrie le maréchal Marmont, à tous ceux qui n’honorent pas le soldat, ou qui ne font pas tous leurs efforts pour améliorer et adoucir son existence[1]. »
« Le mouvement qui porte les nations vers un mutuel rapprochement a été tellement accéléré depuis un demi-siècle, qu’on serait tenté de croire qu’il ne date que de cette époque[2]. » Toutefois il ne faut pas se fier à cette apparence. La réforme du droit des gens en particulier, comme toutes les réformes, a eu ses précurseurs. Nous en découvrons le germe, par exemple, dans cette phrase de Grotius : « Les choses conformes au droit proprement ainsi nommé, ne sont pas toujours permises à tous égards, car la