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COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

Mais ici deux opinions se trouvèrent en présence. Parmi les membres de l’assemblée les uns entendaient faire, en vertu du mandat qu’ils avaient reçu, un acte diplomatique régulier, une sorte de Convention complémentaire de la première, et pour laquelle on procéderait de même : c’est-à-dire que ceux qui pourraient le signer d’emblée le feraient, sous réserve de ratification, tandis que les autres, présents ou absents, auraient la faculté d’y adhérer plus tard. Les deux Conventions successives n’étant nullement contradictoires, il semblait qu’ainsi l’on mettrait tout le monde à l’aise, et qu’il ne résulterait aucune difficulté pratique du fait que tous les signataires de la Convention n’apposeraient pas leur sceau sur l’acte supplémentaire. — D’autres puissances avaient donné à leurs délégués des pouvoirs moins étendus, pensant que des articles additionnels quels qu’ils fussent, dès qu’ils se référaient à une Convention antérieure, ne devaient émaner que de la volonté unanime de ceux qu’elle obligeait. D’après ce système, la Conférence n’étant pas au complet, ne pouvait rédiger qu’un Projet, lequel serait susceptible de revêtir ultérieurement la forme diplomatique, s’il obtenait l’assentiment de tous les intéressés.