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CHAPITRE II.

faut plutôt l’encourager, parce qu’il aide à retrouver les blessés, que l’on ne recherche plus maintenant que pour leur faire du bien.

§ 5. La Convention ne s’occupe que des armées en campagne, parce que c’est pour elles seulement que le droit de la guerre trouve son application. C’est donc en ce sens que doit être entendu l’article 7. Quoique ses dispositions soient susceptibles d’être observées même en temps de paix, les signataires de la Convention n’ont voulu et n’ont dû s’engager à faire usage du brassard et du drapeau qu’en temps de guerre. Mais s’ils ne sont pas obligés à agir de même en temps de paix, ils en ont conservé néanmoins la faculté, et, quittant le terrain du droit pour celui de la simple convenance, il y a de l’intérêt à se demander quel est le meilleur parti à prendre à cet égard.

Nous avons vu qu’aux yeux du législateur la supériorité de signes internationaux sur ceux dont on se servait naguère, consiste en ceci que tous les combattants en connaîtront parfaitement la signification. Dès lors il est tout à fait conforme à ses intentions d’en instruire les troupes le plus possible[1]. Il faut qu’elles aient

  1. 1867, I, 269.