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COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

Le drapeau et le brassard porteront croix rouge sur fond blanc.

§ 1. Il est d’usage, dans les armées modernes, d’avoir un drapeau d’une couleur particulière, que l’on arbore sur les ambulances et les hôpitaux, autant pour avertir l’ennemi de leur présence que pour les signaler à l’attention de ceux qui s’y rendent. Mais ce drapeau varie d’une armée à l’autre, et l’on a toujours des méprises à redouter. Tant que l’ennemi n’a pas appris à en connaître la signification, la protection dont il couvre les blessés est fort précaire.

De même, au milieu de la variété infinie des uniformes, il n’est pas toujours aisé de distinguer le personnel sanitaire du reste de l’armée[1], les médecins des officiers combattants, et lors même qu’on voudrait les épargner on ne le pourrait pas.

On aurait donc dû, déjà avant la Convention, s’accorder pour l’usage de signes distinctifs uniformes et partout universellement connus. Le docteur Baudens, dans son livre sur la guerre de Crimée, recommande fortement cette précaution, en s’appuyant sur des faits qui la justi-

  1. 1867, II, 118.