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INTRODUCTION.

droit politique issus de cette révolution ; il s’agit aujourd’hui, dit M. Villiaumé, d’en dégager le droit des gens nouveau, qui n’est encore que dans l’intuition et les aspirations des peuples et des gouvernements de bonne foi[1]. » — « Dominés par l’esprit de cité, de race ou de croyance, les peuples anciens n’ont jamais admis, ni même compris l’idée de l’humanité indépendante des circonstances de lieu, de temps, de climat, de religion ou d’éducation. Mais heureusement cette grande idée de l’unité du genre humain tend chaque jour à entrer dans le domaine des faits[2]. » — « Elle a été féconde en heureuses conséquences aussi bien pour le droit public en temps de paix, que pour le droit des gens en temps de guerre. L’abolition du droit d’aubaine et du droit de naufrage, par exemple, a marché de pair avec l’immunité de la propriété privée dans les conflits internationaux[3]. »

La multiplication des rapports des peu-

  1. Villiaumé, ouvrage cité, 8.
  2. Vergé, Introd. à Martens, IX et XXIV.
  3. Cauchy, ouvrage cité, 28. — Wheaton, Prog. du dr. des g., I, 89.