compliqués, se débarrassèrent comme ils purent de ces entraves pour se sauver, se traînant vers les issues et implorant des moyens de transport.
Rappeler de tels épisodes, c’est faire comprendre l’utilité qu’il y aurait à ce que le privilège accordé au personnel sanitaire fût étendu aux blessés. Un Congrès qui eût été dominé exclusivement par le point de vue philanthropique n’eût certes pas hésité à les mettre tous également au bénéfice de la neutralité. Mais les militaires ont judicieusement observé que pour faire proscrire l’usage actuel, il ne suffisait pas de démontrer qu’il était préjudiciable à l’un des belligérants ; il fallait de plus établir que l’autre n’en retirait pas un avantage appréciable autrement dit qu’il rentrait dans la catégorie des rigueurs inutiles.
Ici nous pourrions invoquer le témoignage et l’autorité de l’Empereur des Français qui, en 1859, après le combat de Montebello, décida généreusement que tous les prisonniers blessés seraient rendus à l’ennemi sans échange, dès que leur état leur permettrait de retourner dans leur pays. Napoléon III ajoutait, dans le préambule de ce décret, qu’il faisait cela pour « donner l’exemple de la