Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

des premiers soins, deux médecins et sept soldats infirmiers étaient suffisants. (Les autres blessés badois de ce combat avaient été remis aux compagnies sanitaires disposées plus loin en arrière, et de là conduits à Würzbourg.)

Après le départ du docteur Beck, le docteur de Corval fit faire, par le peu de monde qui lui était resté, des recherches sur le lieu du combat. Cette opération s’exécuta dans le plus grand calme, et, bien loin qu’elle ait été troublée par les Prussiens, officiers et soldats la secondèrent si amicalement, que ce fait a produit la meilleure impression sur le docteur de Corval. « Dès ce moment, dit-il, je devins un partisan décidé de la Convention de Genève, ou plutôt des principes sinon du texte de ses dispositions, tandis que précédemment je l’avais envisagée avec quelque défiance. »

Le 25 au matin, quatorze blessés non transportables furent remis aux soins d’un médecin civil, et les autres furent transportés à Tauberbischofsheim sur des chars obtenus grâce au concours des officiers prussiens. Le 25 au soir, relevé par un personnel volontaire arrivé de Carlsruhe, le détachement demanda et obtint la permission de rejoindre sa division, et se décida, ne sachant pas exactement où elle se