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COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

peau blanc avec la croix rouge, qui flottait sur une maison dans laquelle il rencontra les médecins d’infanterie déjà occupés à soigner des blessés.

Les médecins du détachement y restèrent avec quinze porteurs de brancards et soldats du service sanitaire : ils rassemblèrent tous les blessés de la division badoise et de l’ennemi, et l’on put procéder aux opérations et aux pansements, malgré les balles qui passaient par les fenêtres. Peu à peu les bataillons badois se replièrent, et lorsque les soldats prussiens envahirent Werbach, ils voulurent pénétrer aussi dans la maison où se trouvaient les blessés, prétendant que l’on avait tiré sur eux de cette maison. Leur erreur fut aussitôt démontrée, et un capitaine oldenbourgeois mit l’édifice sous la protection d’un poste.

Jusqu’au soir les médecins purent vaquer à leurs occupations auprès des blessés. Vers huit heures, arriva un officier prussien, lequel prévint le docteur Beck, chef de la compagnie sanitaire, qu’il avait l’ordre de faire transporter aux avant-postes badois les médecins et tout le personnel qui n’était plus nécessaire dans cette localité. Comme le docteur Beck désirait procéder encore en personne à quelques mesures