Cher Vieux,
Va pour vendredi !
Je n’ai encore lu que le Cœur simple, mais je le trouve, selon l’expression du maître, tout à fait, tout à fait chef-d’œuvreux. Tout au pur, au vertueux, à l’honnête auteur des Trois Contes.
Si vous aviez le déshonneur d’être couronné de force par l’Académie !!!!!!
.
Mon Cher Ami,
J’ai enfin ton adresse, après l’avoir inutilement cherchée pendant huit jours. J’ai lu deux fois ton livre avec la sérieuse attention que je mets à lire tout ce que tu écris. Ton premier conte, Un Cœur simple, est une merveille de netteté, d’observation infaillible et de certitude d’expression. La Légende de Saint Julien et Hérodias n’ont pu être signés que par l’auteur de Salammbô et de la Tentation. Tu as un grand et puissant talent, et nul n’en est plus convaincu et plus heureux que ton vieil ami.
Tes Trois Contes, mon cher Gustave, me plaisent infiniment ; je les ai lus tout d’une haleine, et maintenant je vais les relire. Mais auparavant, je tiens à te remercier de tout le plaisir que tu m’as fait, et à te dire que ton souvenir ne pouvait arriver ici plus à propos. J’étais souffrante samedi matin, je me sentais un peu