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____Mon cher Ami,

Je n’ai jamais rien lu de plus complètement beau que vos Trois Contes. C’est la force du génie, et je ne veux gâter par aucun mot la sincérité de mon admiration. La semaine prochaine, je parlerai de ce merveilleux livre dans mon Feuilleton[1] ; je ne le fais pas cette fois, parce qu’il y a des opérettes ! Mais, mon cher ami, quel régal pour un poète. Pas un mot qui ne soit une grâce et une joie ! C’est de toute mon âme et aussi de tout mon esprit que je suis votre mille fois reconnaissant

Théodore de Banville______

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Bellevue, ce 12 mai.

____Mon cher Ami,

Je vous ai hier remercié du livre ; il m’importe aujourd’hui d’en faire autant pour l’énorme plaisir que m’a procuré l’absorption d’iceluy. Au milieu des ruades des ânes, je me réjouis d’apercevoir enfin la grille du lion. Le livre est tout à fait bien ! un instrument à trois cordes également superbes et sonores.

Tout à vous.

Charles Edmond.______




Sèvres, 29 avril 77.

____Cher Maître,

Je viens de dévorer vos Trois Contes. Dire lequel je préfère m’est impossible. Je les aime également tous les trois. Vous divulguez la vie moderne et vous reconstituez celle qui fut. Telle est votre magie que, grâce à vous, je connais Hérodias et Julien aussi bien que Félicité. Vous êtes un évocateur et un voyant, de plus vous avez ce qui manque à la plupart de vos cadets : une

  1. Voir cet article, p. 234.