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Tibère : elle est donc de la fin de l’année 36 ap. Jésus-Christ ; or Jean le Baptiste a été décapité entre 26 et 30. Dans le scénario du conte (voir ci-après p. 206) l’erreur de chronologie était encore plus accentuée : Flaubert y annonçait non plus l’incarcération d’Agrippa, mais sa mort, survenue longtemps après. En vérifiant ses notes, Flaubert a atténué ce lapsus, mais ne l’a pas fait entièrement disparaître du conte.

(Voyez Eutychès).


Alexandre, dont le supplice est relaté par Flaubert page 188, était un des fils d’Hérode le Grand et de la belle Mariamne. Comme son frère Aristobule, il fut étranglé à Sébaste (Samarie), l’an 6 av. J.-C., par ordre de son père, pour avoir conspiré contre sa vie. Cette accusation, qui avait été portée contre Alexandre et Aristobule par l’exécrable Antipater, leur demi-frère, ne paraît avoir eu de fondement que dans les odieuses imaginations de ce dernier.


Antigone (p. 183), roi des Juifs, prédécesseur d’Hérode le Grand. C’est sur lui qu’Hérode conquit le royaume de Judée, après de sanglantes batailles et malgré les secours que les Parthes apportaient à Antigone. Hérode ne triompha que grâce à l’appui des troupes romaines, dont un général, Sosius, finit par s’emparer d’Antigone dans Jérusalem. Marc-Antoine fit trancher la tête au prisonnier.


Antipas était le septième de quatorze enfants que le Grand Hérode avait eus de ses huit femmes (Doris ; Mariamne l’Asmonéenne, si belle qu’après l’avoir fait mettre à mort sur un soupçon d’adultère, Hérode fut pris d’un remords affreux et fit conserver dans du miel, pendant sept ans, le corps de cette princesse ; Mariamne II, fille de Simon le grand-prêtre ; Malthace la Samaritaine, mère d’Hérode Antipas ; Cléopâtre de Jérusalem ; Pallas ; Phèdre et Elpis ; sans compter deux autres femmes, dont le nom n’a pas été conservé).

Ceux des autres fils d’Hérode que Flaubert a mentionnés