Écoutez donc ! Il a vu, d’Éphèse, tuer Domitien qui était à Rome…
Est-ce possible ?
Oui, au théâtre, en plein jour, le quatorzième des calendes d’octobre, il s’écria tout à coup : « On égorge César ! » et il ajoutait de temps à autre : « Il roule par terre ; oh ! comme il se débat ! Il se relève ; il essaie de fuir ; les portes sont fermées ! Ah ! c’est fini ! le voilà mort ! » Ce jour-là, en effet, Titus Flavius Domitianus fut assassiné, comme vous savez.
Sans le secours du Diable… certainement…
Il avait voulu me faire mourir, ce Domitien ! Damis, avec Démétrius, s’était enfui par mon ordre et je restais seul dans ma prison…
C’était une terrible hardiesse, il faut avouer.
Vers la cinquième heure, les soldats m’amenèrent au tribunal. J’avais ma harangue toute prête que je tenais sous mon manteau…
Nous étions sur le rivage de Pouzzoles, nous autres ! Nous vous croyions mort ; nous pleurions, chacun allait s’en retourner chez soi, quand vers la sixième heure, tout à coup vous apparûtes…
Comme Jésus !