C’est elle qui dépense l’argent que j’amasse, elle bâtit des églises.
Elle me trouble à table, elle la surcharge d’un tas de choses inutiles : plats, vaisselle, ciselure de toute façon ; elle a institué le jeûne.
Sans cuirasse et tête nue, elle se promène dans les batailles, elle pardonne aux vaincus, elle a inventé la clémence.
Toujours elle me tourmente, son pied me frappe dans mon sommeil.
Et moi donc ! quoiqu’elle me traîne derrière elle, m’ordonnant de lui piquer les talons pour la faire se tenir debout, elle me délaisse, elle me repousse, elle me bat, et je m’agite continuellement à courir dans son ombre.
Entends-tu ce qu’elles disent, fille de mes entrailles ? Elles t’accusent, réponds !
Délivre-nous d’elle ! Comment pouvons-nous agir, si nous savons d’avance qu’elle doit rendre inutiles nos tentations ?
Parle !
Non !